Déclin technologique | Les entreprises réfléchissent à leur programme d’action

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(Toronto) L’instabilité du secteur de la technologie incite les entreprises à revoir leurs programmes d’équité en matière d’emploi.

Par exemple, le cours de l’action de Shopify, une entreprise d’Ottawa, a perdu environ 80 % de sa valeur après avoir atteint un sommet de 222,87 $ à la fin de 2021.

« Si vous êtes au début de la vingtaine et que vous n’avez jamais travaillé dans une entreprise en démarrage, vous avez dû penser que vous pouviez vous permettre un chalet, puis tout s’est effondré après quelques mois. ahurissant », note Chris Albinson, PDG de Communitech.

L’inversion des tendances mondiales a refroidi l’enthousiasme des investisseurs.

Plusieurs entreprises du secteur technologique, telles que Shopify, Netflix, Wealthsimple et Clearco, ont réagi en licenciant plusieurs employés et prévenant leur personnel que cette nouvelle frugalité vise à atténuer les répercussions d’une éventuelle récession.

Cette transition a dû faire tourner bien des têtes parmi ces ouvriers habitués aux conditions de rêve.

« Il y a un an, quelqu’un aurait pu être recruté en offrant un salaire de base bas et un nombre élevé d’actions dans l’entreprise. Je ne pense pas que ce soit le cas aujourd’hui », a déclaré Natalie Romero, qui a travaillé chez Shopify pendant quatre ans avant d’être licenciée avec environ 1 000 collègues en juillet.

« Les actions ne sont plus aussi attrayantes qu’avant », ajoute-t-elle.

Shopify semble s’en être rendu compte. Son « nouveau système de récompense » donnant aux employés le choix entre de l’argent ou des actions entrera en vigueur le 1er septembre, a déclaré la porte-parole de l’entreprise, Jackie Warren.

D’autres entreprises pourraient bien emboîter le pas.

Think Research envisage de modifier sa politique d’offre d’actions depuis plus d’un an. Sachin Aggarwal, son PDG, estime que cela permettra à l’entreprise de « mieux défendre sa place sur le marché ».

De grands noms comme Google et Amazon ont une telle présence mondiale qu’ils peuvent offrir de meilleurs salaires pour recruter ou retenir des employés. Cette liquidité n’est pas forcément l’apanage des petites entreprises comme Think Research, qui doivent miser sur leurs actions pour attirer les talents.

Et lorsque le marché oscille, l’offre n’est pas si écrasante.

« Lorsque le cours de l’action monte, la perception de votre valeur boursière s’améliore. Et lorsque votre stock baisse, la perception baisse également parmi les employés qualifiés », déclare Aggarwal.

Et certains acteurs ont dû regretter leurs investissements dans des entreprises du secteur technologique. Ainsi, Power Corporation avait acquis 24 % des actions de la société Wealthsimple. La valeur de cette participation était de 925 millions en mars. Aujourd’hui, il est tombé à 492 millions.

« Certaines personnes investissent dans des entreprises en phase de consolidation comme si elles grandissaient au même rythme qu’à leurs débuts. C’était probablement irréaliste rétrospectivement, estime Nic Beique, fondateur de la firme Helcim. Nous assistons actuellement à une période de contraction et de réévaluation. Cela amène les entreprises à réfléchir à leurs programmes d’action et à examiner leurs paramètres. »